« De là-bas » : le chant archaïque de l’argile
Au Consortium Museum (24 → 26 mai), le chorégraphe Romain Bertet creuse littéralement la matière. Seul au plateau avec plusieurs centaines de kilos d’argile, il façonne un paysage mouvant où le corps s’enterre, renaît et dialogue avec la terre. Une « pièce archéologique » sensorielle, à mi-chemin entre rituel primitif et installation plastique.
« Nocebo » : désamorcer l’apocalypse par le rire
Premier passage en France pour le duo belge Hervé Guerrisi / Grégory Carnoli, les 25 → 27 mai au Théâtre Mansart. Entre stand-up scientifique et théâtre documentaire, Nocebo s’attaque à nos imaginaires catastrophistes : et si le fait d’ingurgiter quotidiennement des scénarios de fin du monde contribuait à les faire advenir ? Un manifeste ludique qui redonne à l’utopie son pouvoir d’action.
« Un Verre à soi » : dégustation féministe, piano et vapors de révolte
Sous les arcades du Cour de Bar – Palais des Ducs (26 → 29 mai), l’autrice-comédienne Claire Barrabès et le metteur en scène-pianiste Pascal Neyron débouchent une master-class œnologique pas comme les autres : le vocabulaire du vin y devient prétexte à dynamiter les codes genrés. Entre sarcasme et ivresse, un apéritif « corrosif et joyeux » où chaque gorgée fait sauter un verrou.
« Queen Kong » : ring verbal contre le cyber-harcèlement
Création régionale accueillie à La Minoterie (28 → 30 mai), la pièce de Géraldine Pochon adapte le roman d’Hélène Vignal. On y suit la lutte émancipatrice d’une adolescente clouée au pilori numérique pour avoir revendiqué son désir. Scène circulaire, uppercuts textuels et percussions live composent un « manifeste-mèche lente » pour repenser l’intime.
Informations pratiques :
- Dates : 23 mai – 1ᵉʳ juin 2025
- Billetterie Parvis Saint-Jean : ouverte du lundi au samedi (13 h – 19 h, 18 h le samedi) jusqu’au 17 mai, puis tous les jours de 13 h 30 à 19 h pendant le festival.
- Infos & réservations : tdb-cdn.com | 03 80 30 12 12
Entre argile, stand-up, piano-cocktail et slam pugilistique, Théâtre en mai promet une traversée sensorielle de nos urgences contemporaines. Les places partent vite : certaines séances affichent déjà complet signe que, plus que jamais, le public veut croire aux histoires qu’il se racontera demain.
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