Jouez et gagnez vos invitations pour le spectacle Le Château des Carpathes à la Comédie de Colmar du 27 février au 8 mars 2025

Une plongée fantastique et musicale dans l’univers de Jules Verne, à la Comédie de Colmar

C’est une aventure hors du temps et des sentiers battus que propose la Comédie de Colmar, à partir de février 2025, avec la création du Château des Carpathes, spectacle familial dès 12 ans mis en scène par Émilie Capliez. Inspiré d’un roman moins connu de Jules Verne pourtant membre incontournable de la collection des célèbres Voyages extraordinaires, ce théâtre musical nous emmène aux confins de la Transylvanie, au pays de Dracula. Ambiance mystérieuse, superstitions paysannes, château prétendument hanté : tous les ingrédients sont réunis pour offrir aux spectateurs une expérience immersive à la croisée du suspense et du fantastique.

Un roman méconnu et pourtant fascinant

Dans ce récit publié en 1892, Jules Verne s’aventure dans un registre gothique où le surnaturel semble rôder à chaque détour. La rumeur d’étranges phénomènes émanant d’un mystérieux château, perché dans les forêts profondes des Carpathes, sème la panique dans un village reculé.

L’apparition d’un voyageur, Franz de Telek, persuadé que le château abrite un secret lié à la fascinante cantatrice « La Stilla », va bouleverser la donne. L’intrigue oscille alors entre aventure et suspense, science et fascination amoureuse, dans un climat de légende et de peur viscérale.

Le pari d’une adaptation scénique contemporaine

Pour la metteuse en scène Émilie Capliez, co-directrice de la Comédie de Colmar, l’enjeu est de taille : comment transposer la plume foisonnante de Jules Verne sur un plateau de théâtre ? « C’est un roman extrêmement visuel, qui possède une atmosphère sombre et envoûtante », explique-t-elle. S’il s’agit de retranscrire la tension et la dimension fantastique du texte, la vision d’Émilie Capliez se veut résolument contemporaine : scénographie modulable, projections vidéo et illusions sonores viennent nourrir la dramaturgie. Le tout s’articule autour d’une scénographie imaginée par Alban Ho Van, mêlant effets visuels et jeux d’ombres pour rendre palpable l’épaisseur de ces forêts transylvaniennes.

Un théâtre musical au cœur de l’action

C’est une autre grande spécificité du projet : Le Château des Carpathes se présente comme un « théâtre musical », où la musique n’est pas seulement un accompagnement, mais un langage à part entière. Composée par Airelle Besson, trompettiste de jazz reconnue pour son univers délicat et aventureux, la partition porte la magie et la tension du roman. Trois instrumentistes (piano, violoncelle et trompette) partagent la scène avec les comédien·nes, dessinant une atmosphère tantôt intime, tantôt menaçante.

Ce choix fait écho à l’un des aspects fondamentaux du texte de Jules Verne : la figure de « La Stilla », cantatrice dont la voix exerce une fascination toute puissante sur les personnages. Sur scène, cette présence vocale devient un fil rouge, entre romantisme envoûtant et soubresauts d’effroi.

Entre conte sombre et ode à la liberté

Si Jules Verne demeure l’un des romanciers français les plus célèbres pour ses périples maritimes et ses découvertes scientifiques, Le Château des Carpathes se démarque par ses accents gothiques : un vieux château abandonné, des légendes rurales, et ce souffle de paranoïa qui balaie la communauté villageoise.

Au-delà de l’enquête sur ces apparitions impossibles, la pièce explore aussi la question du désir et de la possession. Comme le souligne Émilie Capliez, « les deux hommes qui aiment La Stilla veulent l’enfermer, d’une manière ou d’une autre, dans leurs fantasmes : le baron de Gortz dans un souvenir éternel, Franz de Telek dans un idéal inaccessible. » Mais c’est avant tout l’émancipation de cette héroïne privée de sa propre voix qui semble résonner dans l’interprétation scénique. Comment rendre un dernier hommage à sa liberté ? Le spectacle répond en mêlant modernité et traditions, fantasmes et technologies.

Une équipe artistique sous le signe de l’aventure

Outre la mise en scène d’Émilie Capliez, on retrouve un solide plateau d’artistes. Les interprètes donnent vie à une galerie de personnages tantôt cocasses, tantôt saisissants, avec en tête François Charron, Emma Liégeois, Fatou Malsert, Rayan Ouertani et Jean-Baptiste Verquin. L’ambiance sonore est pensée par Hugo Hamman, tandis que Pierre Martin Oriol déploie des installations vidéo pour intégrer le fantastique au décor.

Les costumes de Pauline Kieffer évoquent l’univers fin XIXe, mais teinté d’un souffle résolument actuel.

Côté musique, Julien Lallier (piano), Adèle Viret (violoncelle) et Oscar Viret (trompette) rejoignent la scène pour interpréter la partition imaginée par Airelle Besson. De quoi plonger petits et grands dans un conte mystérieux, une épopée romanesque aux accents mélodiques.

Pour un public large dès 12 ans

Avec une durée estimée à 1h30, cette création se veut accessible à un large public à partir du collège. Amoureux de Jules Verne ou néophytes, adeptes de spectacles musicaux, passionnés de fantastique ou simples curieux : Le Château des Carpathes est pensé pour rassembler toutes les générations. L’équipe de la Comédie de Colmar promet une expérience de théâtre total, où l’humour côtoie le merveilleux, et où le frisson fait écho à la poésie.

Rendez-vous en février 2025

La création aura lieu à la Comédie de Colmar, CDN Grand Est Alsace, du 27 février au 8 mars 2025, avant de partir en tournée dans toute la France. Un rendez-vous à ne pas manquer pour (re)découvrir Jules Verne sous un jour inédit, et se laisser happer par la sombre féérie de ces Carpathes plus vivantes que jamais.